- Nos flashs qu'ils soient intégrés ou de type "Cobra" (SB600, SB800 etc...) sont tous maintenant de type TTL ( ) qui veut dire mesure à travers l'objectif.
C'est donc la cellule qui gère l'intensité de l'éclair du flash en coupant celle ci dès que le sujet a reçu la bonne dose de lumière.
La vitesse de l'obturateur n'influence en rien la lumière émise par le flash.
Lorsque vous mettez en route votre appareil avec le flash, c'est en général la vitesse de 1/60 qui est sélectionnée. On appelle cette vitesse la "vitesse de synchronisation".
La vitesse de synchronisation est la vitesse la plus grande pour laquelle le film est totalement impressionné par l'éclair émis par le flash.
Au delà de cette vitesse, l'image ne serait pas complètement exposée.
- L'influence de la vitesse de l'obturateur pour les photos prises au flash.
- Voici donc une série de photos prises dans le garage pour bénéficier d'une lumière faible. Eclairage du garage par trois tubes au néo (lumière fluorescent calculée à 3790°).
La BDB est réglée en mode Flash 5400° (signe petite éclair sur l'écran) diaphragme 5 sur toutes les photos. Mode M.
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- Que peut-on en conclure ?
La BDB est en mode flash qui délivre 5400° kelvin.
A vitesse élevée, la photo est correctement exposée mais le fond est sombre. Plus on va baisser la vitesse de l'obturateur, plus nous allons récupérer de la lumière ambiante.
Il suffit de voir qu'au 1/15 de seconde, le fond devient plus clair et plus chaud. Normal, le flash étant à 5400° et la lumière ambiante est précisément à 3790° donc plus chaud.
(calcul de la température faite avec une photo en mode RAW et passée dans DXO pour obtenir la valeur)
Au 1/4 de seconde, le fond devient carrément chaud et lumineux, l'image ( goût personnel) devient bien moins froide, plus attrayante.
Seule contrainte l'emploi d'une telle vitesse basse laisse quelque peu apercevoir les mouvements. Plus l'on descend en vitesse et plus nous verrons les mouvements.
C'est encore une affaire de fois goût. L'image réalisée au 1/4 n'est pas floue complètement, loin de là. Sans flash, elle serait totalement floue mais avec le flash c'est différent.
C'est un mélange de flou/net. En effet, c'est la vitesse de l'éclair (qui varie en 1/900 et 1/25000) qui fige l'image laissant une image absolument nette
mais finalement écrasée par ce 1/4 de seconde qu'il a fallu à l'obturateur pour s'ouvrir. Les mouvement des mains ont alors été figés puis "écrasés" en surimpression par la vitesse lente.
Là, franchement, on sent le mouvement lorsque l'on regarde une photo comme celle ci.
Et je vous pose alors la question : Quelle image préferez-vous ? L'image plus froide au 1/60 ou celle bien plus chaude au 1/4 plus vivante ?[/b]
En fait, celle réalisée au 1/8 semble être le bon compromis. La netteté est présente ainsi que le mouvement.
Le mode FP
Sur certains boîtiers la synchro est portée à 1/250 et même au delà avec 1/500 en mode FP.
l'éclair du flash est divisé en une multitude de petits éclairs peu lumineux (la puissance totale délivrée étant la même). Le tour est joué !
(je ne rentrerai pas dans des schémas, explications pointues ou autres, vous trouverez tout cela sur le net si vous voulez approfondir la partie technique)
Le mode FP sur le boîtier autorise des vitesses les plus folles. il est impossible avec un reflex "normal" de faire des photos à une vitesse
comme celle que j'ai utilisée pour faire cette photo.
Ceci dit, le sujet ne s'y prête pas bien, pour ce genre de photo c'est plutôt un sujet en action qu'il faudrait utiliser pour illustrer le mode FP.
C'était juste pour vous montrer qu'à 1/4000 avec le mode FP la prise de vue est encore possible voir 1/8000.
[align=center]1/4000 f/4 200 iso
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- Le flash en mode manuel
Pour faire une photo il faut régler deux paramètres : Vitesse et diaphragme.
Avec le flash, un troisième paramètre rentre en compte : La vitesse de l'éclair.
Or, c'est justement la vitesse de l'éclair et son intensité qui donnent l'image même si on vient de voir qu'il y a une influence sur le rendu final.
L'intensité se calcule en nombre guide (NG) pour 100 iso pour une focale de 50mm. C'est la norme internationale.
Le flash intégré du D50 ou D70 a un nombre guide NG de 17 pour 200 iso en mode manuel (15 NG en mode auto).
Pourquoi 200 iso avec ces deux appareils ? Parce que leurs capteurs ne descendent pas en dessous de cette sensibilité.
Le calcul pour faire une photographie correctement exposée en mode manuel est simple.
Il suffit de diviser le NG par la distance. Ex : NG 17 divisé par 2m = 8,5 soit un diaphragme de 8 pour obtenir une photo correctement exposée à 200 iso.
Pour 400 iso, il suffit de rajouter un diaphragme soit : 11
Je vous rassure le flash intégré du D50 ou D70 fonctionne plutôt bien. Mais si vous trouvez un vieux flash Cobra dans le tiroir du père ou du grand père, ne le dédaignez pas.
Il risque de vous rendre quelques bons services. .
Il suffit de connaître son NG pour 100 iso et 50mm et pour le savoir procéder de la manière suivante.
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- Pour illustrer mes propos je viens de ressortir mon vieux compagnon des années argentiques.
Un flash Panasonic dont je ne me rappelle plus le NG. A l'époque c'était comme maintenant pour les capteurs, la course au plus gros nombre guide.
Or, un Cobra (appellation des flashs d'appoint) sérieux avait un nombre guide qui tournait entre NG 32 et NG 45.
Premier indice pour trouver mon NG, la référence.
Certes les fabricants étaient un peu .... vantards dirons nous mais ils avaient l'habitude de mettre comme numéro de référence un chiffre s'approchant du NG du flash.
Celui qui nous intéresse porte la référence 387, ou pourrait penser que 38 serait.... !
Maintenant, retournons le flash, changeons les piles, et ... ON.
Sur ce flash à cristaux liquides et tête variable à la focale il suffit de :
-Passer en mode manuel M
-Afficher la focale de 50mm
-Régler la distance sur (1m ou 2m)
-Le nombre guide est le chiffre qui s'affiche pour 100 iso pour 1m.
Si comme sur la photo la distance est de 2m, il suffit de multiplier le chiffre 16 par 2 pour obtenir : Diaph 16 x 2m : NG 32. Panasonic a menti dans sa référence.

Par contre, tous les flash Cobra ne sont pas à affichage digital et tête variable la focale.
Si vous trouvez un vieux flash comme celui, pas de panique.
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- On devrait trouver un NG proche de NG 34 vu la référence (34 BCT 2)
- Mettre la sensibilité sur 100 ASA (curseur orange)
- Mettre la distance m sur 3
- Le chiffre en noir devant la ligne verte du curseur indique 11.
- Il suffit de multiplier 11 par le nombre de mètres soit 3 = NG 33.
(Tous les flashs ont le même système de réglages que celui ci).
Vous connaissez maintenant le NG de votre vieux flash. Il vous suffit de diviser ce chiffre par le nombre de mètres.
Exemple pour un NG de 33 et un sujet à 3m : 33 divisé par 3 = diaphragme 11.
Attention toutefois à la tension de commutation de ces vieux flashs. Elles ne sont pas toujours compatibles avec les boîtiers numériques.
Je vous invite à regarder si vous avez un boîtier Canon EOS ici afin de savoir si votre flash est compatible avec le numérique. (rien trouvé pour les autres marques)
En mode manuel, un flash voit sa possibilité de varier la vitesse de l'éclair de 1/900 et 1/25000 (pour le SB600).
Cela permet d'obtenir des images tel celles des Colibris "figés" en plein vol...
Cela est plus du domaine de la macro et d'utilisations très spécifiques
qui nécessitent un développement d'utilisation bien précis que je ne développerai pas là.
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