Merci les amis !
DR58 — Retour dans ma Bretagne sud, le pont de Kerisper à La Trinité. C'était un essai de grande profondeur de champ (sans trucage du genre Combine Z ou autre) à f/16 au 14mm, et à l'œil, tout ce qui est perceptible sur la photo est en effet net, ce qui ne laisse pas de m'étonner moi-même...

DR59 — L'île d'Arz, dans le Morbihan, est appelée "l'île aux capitaines". Par un étrange phénomène (déjà la reproduction des élites?), il semble qu'au cours des siècles passés, un nombre incroyablement élevé des fils d'Arz qui prirent la mer réussirent si bien que nombreux devinrent capitaines, et firent bâtir sur leur île de belles maisons afin d'y jouir d'une confortable retraite —pour les normes de l'époque... Voici l'une d'entre elles :

DR60 — Une plage de l'île d'Arz, pendant la Semaine du Golfe du Morbihan 2009 (la prochaine est fin mai) :

DR61 — Là, il faut que j'avoue à la fois que je suis amoureux, et que j'ai commis un délit. Cette maison, que tous les pratiques du golfe (et aussi de plus loin) connaissent sous le simple descriptif "La Maison Rose", sert d'amer à l'entrée du chenal qui conduit à Vannes. Maison de famille, comme bon nombre des plus belles maisons du golfe, elle a toujours été là, n'a jamais été vendue, n'est pas à vendre et ne le sera sans doute jamais. Pour ma part, j'en suis amoureux depuis que je suis petit, peut-être à cause de sa couleur, qui me rappelle celle de notre propre vieille maison de Locmariaquer, à l'autre bout du golfe, mais surtout à cause de sa situation unique. C'est un vrai "landmark" breton.
Revers de la médaille : difficile de prendre le petit déjeuner à poil sur la terrasse, sans être sous les yeux d'un certain nombre de passants...

DR62 — Cela étant dit, où est le délit dans tout ça ? Eh bien, un jour, je me suis trouvé être (par hasard, mais en était-ce vraiment un?), à pied, dans les environs de la Maison Rose. Je passe devant un portail à mi-hauteur. Je parie en moi-même que c'est celui de la propriété en question. Je regarde autour de moi : personne. On est encore hors saison. J'essaie la poignée du portail : pas fermée. Le cœur battant, j'hésite... j'entre. Violation de domicile caractérisée, et je ne suis pas sûr que mon amour pour cette maison puisse servir d'excuse admissible.
Bref, j'ai déambulé dix minutes dans un ravissant jardin, soigné mais pas trop, à l'image de la maison, propre mais un peu délabrée, juste comme il convient pour créer l'ambiance... et cette magnifique véranda, où l'on peut s'installer pour admirer le coucher de soleil, m'a semblé être parfaitement emblématique de l'atmosphère délicieusement surannée dégagée par la Maison Rose. Il règne ici une ambiance mi-Truffaut, mi-Sautet, on y tournerait bien
Le genou de Gwenn 
ou un remake de
L'Hôtel de la Plage...
