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petite visite guidée de ce fortin militaire qui à été construit au 19ème siècle pour barrer la route aux insurgés Canaques qui s'étaient révoltés pour une sombre histoire de bétail ayant piétiné des cultures
il se situe à Tomo, un petit village de quelques centaines d'habitants à 70 kms de Nouméa la capitale, et tout près du siège principal de l'insurrection dont le foyer était situé à Boulouparis et la Foa à une vingtaine de kms plus au Nord
il domine la grande baie de Tomo, et la vue porte loin à cet endroit, au Sud,tous les îlots da baie de Tontouta et au Nord le pic Ouitchambo ( voir plus bas ) d'ou partaient les expéditions punitives des insurgés

photo 1 : vue d'ensemble du fortin

photo 2 : aile Ouest du batiment qui offrait une vue dégagée sur la région de Boulouparis

photo 3 : ce que les militaires pouvaient voir de leurs fenêtres

photo 4 : détails de la construction :
à l'époque ou le ciment n'existait pas,l'assemblage se faisait avec un mélange de chaux et les briques étaient fabriquées localement à base de terre argileuse cuite dans des fours, la main d'oeuvre était essentiellement assurée par les malheureux déportés du bagne , certains étaient des artistes confirmés, je dis malheureux car à l'époque, le vol d'un pain coûtait 20 ans de déportation à "la Nouvelle"

photo 5 : fenêtre et meurtrière : toutes les façades du fortin étaient ainsi équipées de façon à avoir une couverture visuelle de 360°

photo 6 : meurtière vue de l'extérieur

photo 7 : meurtrière vue de l'intérieur , notez le dégagement en biseau afin d'offrir un angle de couverture de tir plus important

photo 8 : je suppose que c'est un passage pour un canon vu la dimension

photo 9 : réservoir d'eau , comment celle-ci était acheminée ? sans doute à dos d'homme, ( déportés ) car il n'y a pas de rivière digne de ce nom, sinon un petit ruisseau à environ 1 km plus au Sud

photo 10 : bâtiment de l'intendance qui devait aussi servir de foyer aux militaires en poste

photo 11 : façade de l'intendance avec ses détails de construction

photo 12 : maison du commandant du fortin , légèrement à l'écart mais avec une vue imprenable sur les alentours !!! son cheval devait aussi brouter à cet endroit à l'époque

photo 13: d'ici vous avez une vue directe sur toute la région alentour

photo 14 ( fin ) vue sur pic Ouitchambo ( environ 20 kms ) depuis la maison du commandant

j'espère que cette visite vous aura plu, je l'ai dit avec mes mots, avec passion pour tout ce qui touche à nos origines et en ayant une pensée émue pour tous ceux qui ont construit notre quotidien , avec quelles souffrances, avec quel déchirement d'avoir été arrachés aux siens, et qui fût pour beaucoup, ce que nous appelons aujourd'hui " l'île la plus proche du Paradis " , l'Enfer

Bravo Le Flibustier

C'est non seulement très instructif mais c'est très bien documenté et commenté avec passion

Très instructif d'un point de vue photographique, j'aime bien la 13 et le paysage alentour qu'elle laisse entrevoir.

merci Fred et FA pour votre visite, demain je posterai ici une visite d'installations de chaudières d'avant la 2ème Guerre Mondiale dans le Sud Calédonien
amicalement

petite ballade au coeur de la forêt profonde du Sud Calédonien à la recherche des chaudières qui ont alimenté en 1900 le petit train des Japonais qui leur servait à transporter vers la mer - environ 10 kms - le minerai de cuivre extrait sur les hauteurs de la Rivère des Pirogues.
La locomotive et ses wagons ont disparu ou sont enfouis sous la végétation luxuriante des lieux, il reste seulement les chaudières qui fournissaient la vapeur nécessaire à l'attelage, celles ci sont dans un état de délabrement très avancé,et si aucune autorité ne prend de mesures pour les sauvegarder, elles s'écrouleront sur elles-mêmes dans un proche avenir.
Ce qui empêche le vandalisme ou le piratage des éléments restants est leur poids, bien sûr, mais aussi l'isolement du lieu et la méconnaissance de beaucoup sur l'existence de tels vestiges .
Commençons la visite, il faut d'abord s'adresser au gardien des lieux, personnage très sympatique et peu bavard
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On laisse la voiture et l'on s'enfonce dans la forêt, une petite rivière à traverser, ensuite quelques obstacles de ce genre :
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Tiens, des rails, on est sur la bonne route
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Oooouuufffff !!!! ça se dégage un peu devant, on va avancer un peu plus vite, d'autant qu'il commence à brouillasser un peu, super pour le boîtier
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Enfin la 1ère chaudière, dans quel état, va y avoir du boulot pour la faire ronronner à nouveau, la végétation gagne dangereusement du terrain
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impressionantes les roes dentées, on se demande comment des hommes ont pu convoyer jusqu'à cet endroit des pièces de cette importance ? il n'y a aucun tracé de route , sans doute une main-d'oeuvre très abondante
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la bielle qui transformait le mouvement ,assez impressionnante aussi
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le levier de freinage et de ralentissement , on verra plus loin le système ingénieux du freinage proprement dit
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Ici devaient être enfournées de grandes quantités de bois pour fabriquer la vapeur nécessaire, le bois devait être amené de peu de distance, c'est une région très boisée
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Voici le palier d'arbre qui devait encaisser toute la puissance de l'entraînement de la grosse roue folle qui elle même servait de guide à dezs courroies géantes
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tout le système d'engrenages, qui démultipliait les vitesses de rotations et augmentait ainsi la puissance de l'installation
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les rails continuent leur route dans la forêt, il doit y avoir une 2è me installation... effectivement, on dirait la soeur jumelle de la 1ère,, par contre celle-ci est en plus mauvais état encore
12 La 2ème chaudière

Il n'y en a plus pour longtemps à rester debout pour cette pauvre cuve qui est dentelée de rouille
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voici les fameux supports de garnitures de freins, de la bonne fonte bien épaisse, du "fait pour durer"
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et maintenant les garnitures de frein elles-mêmes, les ancêtres des Férodos, notez le judicieux choix de la matière utilisée, tout simplement du bois dur, matériau en abondance aux alentours, pas de problème de rupture de stock
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Et enfin , la marque de fabrique de ce matériel imposant, made in Tasmania, vrai que les Australiens ont démontré depuis longtemps leurs qualités d'exploitants miniers, et les Japonais ne s'y sont pas trompés en s'équipant ainsi, ils étaient sûrs d'avoir un matériel fiable, le Pays du Soleil Levant étant quand même à 9.000 kms contre 1500 dans ce cas !
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A noter que tous les Japonais, célibataires, mariés, ont été emprisonnés en Australie par les Américains , durant la seconde guerre mondiale,ils ont été littéralement arrachés à leurs familles sans autre forme de procès, et aujourd'hui encore de nombreux enfants restés sur le territoire à l'époque essaient de retrouver des pères qu'ils n'ont pas eu le temps de connaitre pour certains.
Matériel utilisé :
D70 + 18/50 f 2.8 Sigma + flash SB 800

Si je content de voir quelqun mettre en "reportage" ses images, je le suis un peu moins pour la qualité de ces dernières.
En effet, avec le 18-50 à ouverture 2,8 on doit pouvoir faire des photos sans flash à moins que la végétation ambiante n'empêche la lumière de passer.
Cà, il n'y a que toi qui peut en juger.
C'est dommage car le flash écrase et se ressent partout.
La 13 serait l'exmple qui irait le mieux avec le flash mais le tuyau du bas et la touffe d'herbe gêne un peu.
Mais c'est pour moi l'exemple type ou il y a besoin de déboucher les parties sombres.
7, 8 et 11 on sent trop le flash c'est dommage...

Avais tu la possibilité de pouvoir prendre un pied photo avec toi ?
Cela serait plus judicieux de faire quelques photos sur pied et sans flash si tu as peur de monter en iso avec le D70.

bonjour Cleo,
je vais t'avouer, je craignais tant les conditions de lumière à cet endroit que j'ai préferé éclairer au flash, et que je n'ai pas une seconde pensé à monter en iso, ce qui est vrai aurait été la meilleure solution ( après coup pour moi )
maintenant que tu me dis, le flash intégré aurait sans doute suffi, le SB800 était peut-être un cran au dessus pour ce sujet
je pouvais amener un pied avec moi,mais vu la densité de la végétation, je pense qu'il m'aurait considérablement gêné dans ma marche, ( terrain + obstacles glissants ) il y a très peu d'endroits ou le sentier est marqué,mais c'est bien de le noter, méa culpa pour moi sur ce coup -ci, je ferai mieux la prochaine fois , promis
amicalement,

C'est superbe Flibustier !!!!!!!
Bravo et merci pour ses sublimes images et commentaires de ta superbe new caledonia ...
A quand ... L'ile des pins ???? A quand Ouvea ??? Oula lalaaaaaaaaaa
C'est excellent !

aux prochaines vacances peut-être, la belle saison va bientôt commencer
merci de ton passage
bien amicalement,

Merci à toi Flibutier !!
Bonne continuation pour "TOUT" sur la new !!!!
ALL THE BEST TO YOU AND YOUR FAMILY ... OVER !
Amicalement à toi, Bernard

En marge de la Déportation , la France avait décidé d'ouvrir la Nouvelle Calédonie à des Pionniers afin d'y développer cette lointaine colonie.
C'est ainsi que nombreux furent ceux qui tentèrent l'Aventure , commerçants, agriculteurs, éleveurs, et les traces de leur passage sont toujours visibles de nos jours, de nombreuses familles ont laissé leur nom dans des domaines particuliers, certains membres de leur descendance continuent l'oeuvre de leurs aïlleux, d'autres ont préféré faire " autre chose "
beaucoup malheureusement ont renoncé à l'époque, terrassés par les conditions de vies , l'éloignement du Pays, l'insécurité, et sont retournés retrouver les leurs
nous devons tout à ces Pionniers , et certaines cultures comme le riz et la canne à sucre ont été tout simplement abandonnées, d'autres , comme le Café, perdurent plus ou moins difficilement, et la maison que je vous présente aujourd'hui fait partie de l'héritage laissé par des cultivateurs de café de la région de Sarraméa, à 130 kms de Nouméa, une zone d'ou est partie l'insurrection Canaque de 1878, on imagine les conditions de vie à cette époque . Cette maison est en voie de classement je crois, mais il sera bien difficile de la ré-habiliter tant son état de délabrement est avancé, et elle sert aujourd'hui de dortoir et d'écurie au bétail de la région ,il est impossible d'accéder à l'étage,et le bois de fabrication est complètement vermoulu.
1) le cadre de verdure

2) c'est une ruine avancée

3) façade côté droit

4) façade arrière

5) accès arrière

6) cloison intérieure

7) détail de fabrication des murs porteurs

égrenoir à café manuel , toute la récolte était ainsi traitée , impensable de nos jours

Ça se fait pas de dire que je n'avais pas vu les premières photos, mais c'est le cas, et j'ai honte. J'aime beaucoup les photos 1 et 10 de ton premier message, je trouve l'arbre fabuleux au premier plan. Et le look de l'arbre de la 1ère correspond exactement au contexte !

Sinon, dans ton dernier message, je préfères la 1 et 2 à la 3 (la photo de face de la 3ème me paraît plus molle, même si la 1ère parait plutot de face, on a la verdure alentour à contempler).

Et pour la photo de la machine rouillée du second message, je compatis, pour l'utilisation du flash. J'ai moi même essayé de prendre des arbres incrustés dans une charrue (en fonte aussi, probablement) et sans flash, on ne voit pas grand chose. Mais je m'y rééssairai le printemps prochain

Voilà, ce ne sont que mes impressions.
PS : la toute première photo est plutôt bien réussie, vous ne trouvez pas ???

C'est une tranche d'histoire que tu nous fait partager Bernard et je t'en remercie.
Depuis la métropole nous sommes bien loin d'imaginer ceci...

bonjour Kaihouteki
merci de ton pasage et de ton commentaire, tu disais te reprendre pour un sujet sur une vieille charrue, je te rassure, je viens de recommencer ce sujet, à l'époque on avait mis le manque de nettetté sur le taux de compression de l'image, je me suis donc remis à l'ouvrage, ça sert à ça le forum, essayer de s'améliorer, y pas de honte à se planter , mais tu vois, je crois être tombé sur le sujet "Maudit" , le cadre: la maison est au fond d'une vallée,une énorme bambouseraie tout du long d'un ruisseau à proximité, entourée d'arbres qui masquent la lumière sauf sur l'arrière, et surtout, la texture du bois vermoulu au dernier degré qui lui donne cette couleur grisâtre et fade, qui influence toute la mesure de la cellule, j'ai encore hésité à poster cette série, mais il fallait le faire, avant qu'elle ne disparaisse dans un incendie, c'est la saison des feux chez nous, c'est un morceau de l'Histoire de nos grands-parents communs qui est lamentablement laissé à l'abandon
Bonjour Gilles, je m'efforcerai toujours de rendre un humble hommage à nos Vieux qui ont bâti notre pays dans la peine et la souffrance , il ne faut pas que leurs sacrifices et leur acharnement tombent dans l'oubli, mais je suis tellement "petit" et sans influence, je me bats avec mes armes, nos "grands" hommes ont d'autres soucis qu'une ruine à ré-habiliter
encore une fois merci de vous être arrêtés un moment sur le "Patrimoine Historique" et je me sens bien seul sur ce forum, la France ne serait-elle qu'un bloc de béton moderne sans aucune trace du passé ???? je pense que toutes les régions sont représentées sur les Z' , Messieurs , en avant toute, montrons nous mutuellement les oeuvres de nos bâtisseurs , ils ne faut pas trop compter sur les manifs du genre " Journées du Patrimoine" c'est hyppocrite, commercial et ça retombe dans l'oubli dès la clôture de l'évenement .
Excusez le coup d'sang, mais il faut dire les choses, et il n'est de pire aveugle que celui qui simule !!!
ps : cette maison est située dans une vallée dite des " 3B " Bonnard, Brinon, et un 3ème dont je n'ai plus mémoire ( je retrouverai ) du nom de ces Pionniers qui ont fertilisé cette région, si parmi vous ces noms vous interpellent ou vous sont familiers, ce serait super !!!
bien amicalement
Bernard

Bonsoir Bernard

Cette série sur la cabanne des pionniers est bien meilleure que la précédente vue ......ooops je ne sais plus où

Merci de nous faire découvrir l'histoire de ton île à travers tes photos