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Il fallait que Nikon comble le vide existant entre les appareils grand public, (j'aime pas dire “bas de gamme”) et les modèles pro. Canon venant de s'engouffrer dans ce secteur avec la sortie du 5D.
Se positionnant en modèle expert “plus” le D200 va répondre, semble-t'il, aux attentes des passionnés qui trouvent le D70 un peu limité et le D2X trop cher.
Nikon continue sur sa lancée avec le capteur CCD 23.6mm x15.8mm, alors que Canon opte pour le Full Frame "FF" au format 24mm x 36mm. Ouf ; on craignait le pire pour les optiques DX déjà sortis si Nikon avait fait le choix du FF pour ce boîtier. Il n'en est rien. Les 12-24, 17-55 vont pouvoir donner tout leur potentiel avec ce nouveau capteur de 10.2 Mp. Nikon a également prévu, dans la foulée, de sortir un zoom transtandard avec un "range" assez élevé de 18 à 200 mm, système VR anti-vibration embarqué. (Range : différence de focale sur une optique)
Nous en reparlerons plus tard car cet objectif risque de devenir un "classique", à condition que ses capacités optiques soient au rendez-vous. On attend Nikon au virage !.
Ainsi ce boîtier, contrairement au D50 et D70 qui sont en polycarbonate, marche dans les traces de ses aînés de la série des D2, à savoir, un corps tout en alliage de magnésium. C'est peu dire !.

Muni de joints anti-ruissellement, donc semi tropicalisé, on peut espérer une solidité et une longévité bien supérieures au D70.
De plus Nikon a enfin pensé aux passionnés que nous sommes en réalisant là, un boîtier capable cette fois d'accepter la fameuse monture AIS (non AF), possibilité permise seulement jusqu'alors à la série des D2H, HS et X. Depuis longtemps les bip.... attendaient ce moment afin de pouvoir exploiter les vieilles optiques sans perdre les mesures de lumière.
Tout comme ses petits frères, le D200 dispose d’un flash intégré, système I-TTL avec pilotage à distance des flashs distants. On peut regretter son NG de 13 alors que le D70 dispose d'un NG 15 qu'on aurait souhaité voir à la hausse plutôt qu’à la baisse tout comme la synchro qui passe désormais à 1/250s. La synchro haute vitesse permettant le fill-in plein soleil n’a pas été oubliée.
L’affichage sur le dessus du boiter ressemble à s’y méprendre à celui du D2X. L’écran de visualisation est maintenant un vrai écran. 6,35 cm, 230 000 pixels il devient très confortable avec un angle de vision très large de 170°. Rien que ça !


Le viseur :
Voilà aussi un point très important sur lequel on attendait Nikon. On espérait un viseur à la D2X avec 100% de couverture. Il ne sera que de 95% malheureusement. Ce viseur, avec un vrai prisme en verre, va désormais permettre de réellement faire la mise au point ce qui devenait, il faut le reconnaître, difficile voire dramatique sur le D70.
Il faudra quand même tester ce viseur avec des personnes portant des lunettes afin de savoir si celui-ci tient toutes ces promesses.
On retrouve l’affichage des fonctions principales en bas du viseur sans oublier celui de la sensibilité si pratique sur le D2X.
La batterie est une EN-EL3e, avec une puce autorisant une autonomie élevée de 1800 déclenchements. Il sera possible de lui ajouter une poignée optionnelle. Se logeant à la place de la batterie, cette dernière disposera des renvois de molette et acceptera deux batteries qui devraient doubler l’autonomie.

Le capteur :
Le capteur est donc un CCD de 10.2 Mp (CMOS de 12.4 Mp sur le D2X). Les photosites semblant un tantinet plus gros que ceux du D2X, on est en droit d'en attendre une réduction du bruit dans les hautes sensibilités, même si le bruit est déjà très faible sur le modèle pro. Le capteur bénéficie d’une lecture par quatre canaux séparés. Ces quatre canaux offrent un avantage supplémentaire, ils permettent au D200 d’adopter le processeur de traitement d’image ultra-perfectionné du D2x. Ce dernier associe le pré-conditionnement des couleurs à des algorithmes sophistiqués, pour un meilleur traitement numérique de l’image. Il offre par conséquent des dégradés subtils et permet d’homogénéiser les transitions entre les couleurs, et d’obtenir un rendu de celles-ci exceptionnellement pur grâce à la sélection des modes "couleur" disponibles.
La sensibilité démarre désormais à 100 ISO pour aller jusqu'à 1600 ISO avec possibilité de décalage à 3200 ISO.

Mesure de la lumière :
Et la lumière me direz vous ? Les veinards ! Le boîtier hérite de la cellule du D2X ni plus ni moins !.
La fameuse matricielle phase II 3D avec mesure de l’exposition RVB sur 1005 photosites. Après analyse de la lumière, elle compare avec sa base de donnée de 30 000 situations de prises de vues pour donner une exposition extrêmement fiable. Difficile de le prendre à défaut avec tout ça !.
La balance des blancs quant à elle ne bénéficie pas du croisement de l’analyse TTL. La petite fenêtre blanche située sur le prisme comme le D2X est absente.

Le système AF :
Le système autofocus est là encore dérivé du D2X. Décidément, que reste-il aux grands ?.
Pas question quand même de doter l’appareil du fameux module Multicam 2000 cher au boîtier professionnel !.
Ce sera un module ‘light”, le Multicam 1000 qui sera embarqué sur ce boîtier. Doté de 11 collimateurs contre 5 sur le D70 ; ce système va faire parler de lui, c’est sûr !.
Il est, non seulement capable d’utiliser individuellement chacune des 11 zones de mise au point, facilitant la détection des sujets immobiles, mais il peut également fonctionner comme un système AF plus étendu sur 7 zones. Celui-ci offre une large couverture qui améliore la capacité de l’appareil à saisir les sujets en mouvement et permet une plus grande liberté de composition.
L’autofocus du D2X étant capable de suivre n’importe quoi en mode AF-C, les possesseurs du D70 qui achèteront le D200 ne vont pas le regretter. Ca devrait “décoiffer”.
Voici un bref résumé difficile à réaliser sans l’appareil à portée de mains afin de pouvoir le manipuler et surtout le tester ! Sans vrai test sur le terrain, il est difficile de savoir ce qu’il a vraiment dans le ventre.
Au vu des premières images réalisées avec le D200 et diffusées sur le net (attention, on trouve tout et rien.....du vrai comme du faux sur la toile), on ne peut que porter de vifs espoirs envers ce boîtier à cheval entre un modèle expert et les modèles pro.
C’est le D70 qui ne sera pas content de l’arrivée de son grand frère.....
Mon avis perso sur ce boîtier me laisse penser comme tout le monde, qu’il va faire un “tabac” dans les échoppes des photographes, ce sera amplement justifié même si son prix avoisinera les 2000 euros sans optique.
Nikon devrait à ce sujet là, frapper fort avec la sortie d’un kit incluant l’excellent 17-55mm F/2,8 AF-S pour une somme qui devrait talonner le Canon D5 boîtier nu !

©Photographies Nikon entre Ami(e)s - Cleophas
Crédit Photos : © Nikon